L’augmentation généralisée du coût de la vie impacte directement sur notre épargne, d’autant que cette hausse est continuelle. La valeur de la monnaie connaît une dévaluation progressive et il devient incontournable de trouver les meilleures stratégies afin de conserver son argent, comme celui logé dans une assurance-vie, et dans tout autre placement.
Du point de vue politique économique, une des mesures mises en place pour pallier les effets de l'inflation est l’augmentation des taux bancaires. Cette politique monétaire a pour but de ralentir les prêts en vue de limiter les consommations.
Par conséquent, important de bien planifier vos finances et votre épargne, de même que votre retraite, afin de maintenir un pouvoir d’achat décent. En ce qui concerne l’assurance-vie, en particulier, comment préserver son contrat de ces effets inflationnistes ?
Rappel sur les supports de l’assurance-vie
Afin de faire fructifier votre argent, l’assurance-vie se sert de supports financiers, c’est-à-dire que votre épargne est mobilisée sur divers types de véhicules de placement. Deux principaux compartiments sont exploités en assurance-vie : celui qui contient les fonds en euros et celui en unités de compte (UC). Une troisième poche a aussi été mise en place : les fonds eurocroissance.
Avec les fonds en euros, le capital est garanti. Cependant, les rendements ne sont pas au rendez-vous, avec moins de 1% avant la remontée des taux bancaires par la Banque centrale européenne. Depuis 2022, les rendements grimpent – jusqu’à plus de 2.15% – mais sans toutefois atteindre le taux de l’inflation qui est de plus de 4.3%.
Les rendements des placements faisant partie des UC, quant à eux, sont plus élevés, mais fluctuent considérablement en fonction de la santé des marchés. Impossible donc de tabler sur des performances stables, ces placements étant extrêmement volatils.
L’allocation de 60-40 pour dynamiser l’épargne sans trop s’exposer aux risques
De ce qui précède, il devient primordial de se positionner au-dessus du taux d’inflation afin de continuer à conserver une épargne saine sur le long terme. Le but est toutefois d’éviter de trop s’exposer aux risques. C’est pourquoi, les conseillers en gestion de patrimoine recommandent l’allocation suivante : 60% en fonds sécurisés – c’est-à-dire en fonds obligataires – et 40% en actions. C’est cette clé de répartition qui est la plus adaptée à la majorité des épargnants.
Attention à bien déterminer votre profil de risque : c’est la première étape à franchir avant de décider s’il vaut mieux davantage augmenter la part en fonds sécurisés ou, à l’inverse, celle aux rendements dynamiques.
L’assurance-vie propose d’ailleurs 3 arbitrages en fonction des types de profils : sécurisé, prudent et dynamique. Vous pouvez donc opter pour l’un d’entre eux :
- le mode sécurisé : votre épargne est investie sur 65% en fonds en euros et 35% en UC. Le rendement net de votre contrat peut alors ne pas concurrencer le taux d’inflation en raison de la part élevée en fonds en euros
- le mode équilibré : fonds en euros et UC sont répartis de manière équitable, soit 50-50
- le mode dynamique : votre épargne est investie sur 75% en UC et 25% en fonds en euros. Cette allocation vous expose à un plus grand risque de perte en capital, notamment en période de conjoncture défavorable. Cependant, le rendement de votre contrat sera supérieur au taux d’inflation
Vous pouvez demander à tout moment à votre assureur l’évolution de votre épargne ainsi que la capitalisation réalisée – c’est-à-dire les sommes investies augmentées des plus-values, en fonction des taux d’intérêts.
Pour conclure, un aménagement de votre portefeuille en assurance-vie est requis pendant ces périodes de forte augmentation du coût de la vie. Vous pouvez demander à vous faire accompagner par un conseiller financier pour mettre au point la stratégie adaptée à votre profil.