L’approche de la retraite demeure toujours source d’inquiétude, tandis que les réformes successives, l'allongement de la durée de cotisation et l'évolution des modes de vie ont complexifié un système déjà dense. Au cœur de l’actualité figurent la retraite de base et la retraite complémentaire, deux piliers essentiels de notre système de retraite par répartition qui continuent à générer de l’incertitude en ce qu'il s'agit de l’avenir financier pour les vieux jours.
Rappelons que la pension de base est le socle de la retraite et elle est versée par l’État. Son montant est calculé en fonction du nombre de trimestres cotisés et du salaire annuel moyen. Elle est destinée à garantir un revenu minimal à tous les retraités. Ce sont les salariés de la vie active qui cotisent pour ces derniers.
En ce qui concerne la retraite complémentaire, elle s’ajoute à la retraite de base et elle est versée par des organismes complémentaires (AGIRC-ARRCO pour les salariés du privé). Elle s’organise sur la base d’un système par points, lesquels sont ensuite convertis en numéraires, suivant la valeur fixée par la loi.
Les inquiétudes des futurs retraités
La dernière réforme a repoussé l'âge légal de départ à la retraite. Cette mesure, bien que justifiée par l'allongement de l'espérance de vie, suscite des inquiétudes quant à la pénibilité de certains métiers et à la perspective de travailler jusqu'à un âge avancé.
Par ailleurs, les parcours professionnels sont de plus en plus complexes, avec des alternances entre périodes d'emploi et discontinuités de la carrière, en passant par des changements de statut (salarié, indépendant…, de même que des mobilités géographiques. Ces évolutions rendent difficile l'estimation de ses droits à la retraite.
Autre point particulièrement complexe : le financement du système. Le vieillissement de la population et la baisse du nombre de cotisants posent des questions sur la pérennité du système par répartition. Si les réformes successives visent à assurer son équilibre financier, le mécanisme demeure dans un brouillard qui intensifie le sentiment de précarité à la fin de la vie active.
Le pouvoir d’achat baisse à la retraite, et c’est l’objectif de la mise en place de ces dispositifs, certes. Pourtant, ceux-ci ne sont pas toujours suffisants pour maintenir un niveau de vie comparable à celui de la vie professionnelle. De plus, si en 2023 les angoisses étaient liées à la réforme se rapportant au recul de l’âge légal de départ à la retraite, c’est un autre sujet brûlant qui ressort cette année : la revalorisation des pensions reportée pour Juillet 2025.
Les conseils pour bien se préparer et anticiper l’avenir
Il est essentiel de commencer à préparer son avenir financier le plus tôt possible, en garantissant soi-même ses revenus complémentaires, le moment venu. Ainsi, l’État encourage l’ouverture d’un Plan d’épargne retraite PER qui est un placement par capitalisation. Celui-ci est dissocié des régimes publics : c’est un organisme indépendant qui le gère, en collectant directement les versements et en les convertissant en rentes viagères le moment venu. Les avantages du PER : la possibilité de sortir aussi bien en rente qu’en capital, couplée à une fiscalité attrayante avec l’option de jouissance de l'avantage à l’entrée ou à la sortie, selon le profil du contribuable. À cela s’ajoute la possibilité de gérer les versements en fonction de la situation professionnelle, grâce aux 3 compartiments : le PER collectif, le PER catégoriel et le PER individuel.
Outre l’ouverture d’un PER, songez à diversifier vos sources de revenus (placements, investissements locatifs, etc.). Tenez-vous également informé des évolutions du système de retraite et de vos droits. Les caisses de retraite mettent à disposition des outils en ligne pour des fins de simulation.